La Légende de la Pierre qui Pue

Publié le 24/06/2019

Rencontre entre Vincent Hulin, directeur de la course, et Patrick Sitaud de France Bleu Poitou, devant l'Église Saint-Hilaire.

Patrick nous avons déjà parcouru 8 km sur les 10 du parcours, et nous voilà sur site qui n'est pas le plus connu des poitevins et des touristes et pourtant il vaut le coup !

Tout à fait... Ce site abrite l'église du célèbre évêque poitevin Hilaire. Elle est construite au XIe siècle,  On y trouve une importante collégiale autour de son tombeau. C'est un lieu de pèlerinage important à partir du 12ème siècle pour les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. La nef détruite à la révolution a été reconstruite en 1875 ainsi qu'une nouvelle façade. 

Et à l'intérieur ?

Les vestiges du décor peint et sculpté du XIème siècle laissent apparaître une grande richesse. L'église était entièrement recouverte de peintures murales romanes. On y voyait les évêques de Poitiers dans la nef, l'apocalypse dans le chœur et des dessins dans les chapelles du déambulatoire. Ce monument d'art roman, est inscrit au patrimoine de l'UNESCO depuis 1998. A quelques foulées de l’église, se trouvent les escaliers du diable. Ce passage permet de déambuler du quartier de Saint-Hilaire au pont Achard.

D'où provient ce nom ?

Selon l'histoire locale il y avait un banc assez sommaire dans un angle du passage. Constitué d’une pierre brute on l'aurait couramment appelé Banc ou Pierre du Diable. Son nom pourrait venir d'une légende locale, celle de la "pierre qui pue".

Cette pierre provenait d'un ancien sarcophage, taillé dans un bloc de calcaire fétide. Le sarcophage était conservé autrefois dans l’église Saint-Hilaire. Les odeurs auraient ainsi pu faire penser à celles du souffre associées aux enfers. Par extension, le passage, empesté par ces senteurs diaboliques, aurait pris le nom d'Escaliers du diable.

Aujourd’hui un banc en béton est, probablement implanté à l'emplacement du Banc du diable.

Les 82 marches et ses paliers ont en tout cas conservé leur aspect diabolique, et ce ne sont pas mes jambes, et sans doute celles des coureurs de l'Urban trail,  qui diront le contraire.